La solution du don

Selon la définition française du dictionnaire, un don est une Action de donner, de céder quelque chose que l'on possède à quelqu'un, à une institution, une œuvre. Il existe déjà en France le don du sperme, du sang et des ovocytes. Selon certains spécialistes, l'État français aurait les moyens de rendre la GPA un processus gratuit et qui se déroulerait sur le principe du bénévolat. Y aurait-il alors une différence avec les procédés de donations existants ?

Le facteur de la rémunération en moins, cela serait alors un choix entier des mères porteuses ce qui enlèverait alors ce problème éthique de marchandisation du corps.

...LE CAS DE LA BELGIQUE :

La solution du don
La solution du don

Ce principe existe déjà tout près de chez nous, dans un pays limitrophe: la Belgique. Trois centres là-bas proposent la gestation pour autrui sous forme de don : La Citadelle de Liège, le CHU Saint-Pierre de Bruxelles et l’Hôpital universitaire de Gand. Mais les critères pour qu’un dossier soit accepté sont très stricts :

- La mère porteuse doit déjà être mère et avoir moins de quarante ans.

- La mère porteuse doit déjà avoir des relations avec le couple demandeur (le plus souvent c’est une sœur ou une mère). C’est un fonctionnement qui est contraire à celui de la France qui a pour principe l'anonymat dans ce qui concerne les donations (sang, ovocyte, sperme)

- Les contre-indications médicales doivent être vérifiés et écrites.

- La mère porteuse ne doit avoir aucun lien génétique avec l’enfant.

- Et enfin, surtout, cela doit reposer sur le principe du don. La mère porteuse n’a pas le droit de demander une rémunération.

La pratique est même ouverte aux homosexuels depuis 2011 dans L’Hôpital universitaire de Gand.En Belgique, il n’y a eu aucun abus signalé pour la pratique.

La solution du don

Reste la question de l'impact psychologique, qui entre en jeu lorsqu’on porte un enfant pendant 9 mois qui ne nous sera pas destiné. Mettre un enfant au monde et le donner à d’autres parents, alors qu'une relation d'attachement peut se créer entre la mère porteuse et l'enfant, il semble évident que la séparation peut avoir des conséquences psychologiques : Une grossesse vécue sans attachement affectif ne peut être concevable. En effet, les dépressions post-accouchement sont nombreuses pour les mères porteuses. Selon les termes d’une mère porteuse, la mère a l’impression d’avoir été utilisée comme « un sac ». La mère porteuse a également une famille dans certains cas qui peut également souffrir de répercussions psychiques, d'angoisse. Ses enfants peuvent se demander pourquoi leur mère vit une grossesse et donne cet enfant à un autre couple. Son mari peut également être touché psychologiquement, en observant sa femme vivre une grossesse qui ne vient pas de lui.

L'enfant née de GPA peut également vivre cette séparation avec la mère porteuse comme une rupture forcée. En effet, il s'habitue à une odeur, un corps, une voix, qu'on lui enlèvera à la naissance. Il peut alors se raccrocher à d'autres objets, pour compenser ce manque. Il peut également être perturbé par le nombre de « parents » qu’ils possèdent. En effet, dans certains cas, l'enfant peut avoir jusqu'à 5 adultes ayant participé à sa procréation : la donneuse d'ovocytes, le donneur de sperme, la mère porteuse, les parents qui vont l'éduquer. Cette situation est dénoncé par Jean Pierre Foucault qui écrit « trop d’acteurs interviennent dans l’acte de procréer (…). La mère porteuse pourra revendiquer un lien de filiation avec l’enfant. Qui peut alors prétendre être le père et la mère de l’enfant ? »

Les questions se posent encore.

Retour à l'accueil